Ces entrepreneurs algériens qui ont investi dans la culture

Publié le: 7 novembre 2017

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À l’occasion de la clôture de l’édition 2017 du SILA,  nous nous penchons sur ces entrepreneurs algériens, jeunes et moins jeunes, ayant fait le pari, somme toute réussi, de la culture.

Parent pauvre du budget gouvernemental, la culture n’en est pas moins un secteur florissant, à en voir les programmations de l’Opéra, des salles de spectacle et autres Salon du Livre, qui a accueilli cette année 1 800 000 visiteurs.

Après le sport, c’est donc au tour de la culture de dévoiler les visages de ces Algériens qui ont cru en elle.

Selma Hellal et Sofiane Hadjadj

Couple à la ville, Selma Hellal et Sofiane Hadjadj se rencontrent lorsqu’ils sont tous deux étudiants à Paris. Leur amour pour les lettres finira de sceller leur union, et c’est sans surprise qu’à leur retour en Algérie, ils décident de fonder une maison d’édition qui mettrait les plumes algériennes contemporaines en avant. Les éditions Barzakh étaient nées.

Une décennie et des auteurs primés des deux rives de la Méditerranée plus tard, ils ouvrent début 2017 une librairie, pour compléter le joli tableau littéraire. Nommé « L’arbre à dires », elle se situe dans le quartier incontournable de la capitale : Sidi Yahia.

Les mélomanes peuvent compter sur El Ksouri !

Membre-fondateur du groupe Djmawi Africa, Abdelaziz El Ksouri a la musique dans le sang. En 2016, il ouvre les portes du Sous-Sol, un studio d’enregistrement et de répétition dédié aux jeunes musiciens et professionnels du domaine.

Mais « Abdou » ne s’arrête pas là et lance dans la foulée Zikomar (les 90’s kids comprendront), une boutique en ligne d’instruments et de produits liés au monde de la musique.

Les arts plastiques et le cinéma ne sont pas en reste

Amel Bouabbane

C’est en 2009 que l’idée de rentrer en Algérie et de lancer un atelier artistique commence à trotter dans la tête d’Amel Bouabbane. Cette trentenaire « bien installée dans sa zone de confort » finit par sauter le pas quelque temps plus tard et ouvre au public : « Meltin’Art« .

L’atelier, qui en rejoint d’autres en place, propose depuis des cours de théâtre, de piano, d’arts plastiques, aussi bien aux enfants qu’aux adultes, la demande étant forte dans les deux groupes d’âges.

Malek Ali Yahia

Du coté des cinéphiles, je demande Malek Ali Yahia, gérant de MD Ciné, l’un des derniers distributeurs de cinéma encore en activité en Algérie.

Après des années d’événements temporels et autres festivals, en 2015, Malek et son équipe font le pari fou de faire revivre le cinéma dans le pays. S’en suit une vague de projections des derniers blockbusters, de James Bond en passant par Star Wars et Civil War.

Là où une salle avait suivi l’impulsion, c’est aujourd’hui 3 salles à Alger et des hôtels et maisons de la culture hors wilayas qui s’alignent sur les sorties mondiales des derniers films.

De quoi se dire que le pari est peut-être déjà gagné !