Médias électroniques : la fausse bonne idée de l’abonnement

Publié le: 12 juin 2019

Abonnement médias électroniques

L’abonnement est devenu, cette dernière décennie, un business model envisagé par nombre de médias en ligne de par le monde. Cependant, malgré son caractère novateur, il tarde à détrôner la publicité électronique comme source de revenus. Reuters explique.

C’est ce que révèlent les experts de l’Institut Reuters dans le dernier Digital News Report. Malgré une augmentation du nombre d’abonnées – tout en restant relativement bas – aux pureplayers tels que Mediapart, The New York Times et The Guardian, les recettes engendrées par les abonnements ne progressent que faiblement. Ils seraient même près d’atteindre un seuil maximail, prédit-on.

L’enquête du rapport met le doigt sur un phénomène de frustration des internautes quant au nombre de services exigeant de s’y abonner. En effet, les médias en ligne débarquent dans un environnement où ils doivent rivaliser avec les applications de vidéos à la demande tels que Netflix et de streaming musical tels que Spotify. Seulement 7% des internautes de moins de 45 ans (contre 15% pour les plus de 45 ans) sondés seraient prêts à s’abonner à un site d’informations s’il leur était obligé de choisir.

Plusieurs paramètres en jeu

Des résultats qui soulèvent une inquiétude quant à l’avenir des médias électroniques n’arrivant pas à arracher assez de contrats publicitaires ou qui tiennent simplement à leurs interfaces épurées et à leur indépendance. La question de l’inégalité devant l’accès à l’information de qualité est également soulevée. Parallèlement, comme observé dans l’étude, les internautes ont une propension à s’abonner dans les pays dont les services publics sont réduits (comme aux États-Unis) ou ne sont juste pas à la hauteur comme…

En Algérie, le paywall reste au stade de la revendication, la loi sur le commerce électronique promulguée l’an dernier n’y ayant malheureusement pas répondu. Face à des organes publics encore aux ordres, les différents médias privés ont peut-être leur carte à jouer avec l’abonnement. Sans toutefois espérer atteindre les dizaines de millions de dinars encaissées par certains auprès des poids lourds tels que les opérateurs téléphoniques et autres concessionnaires automobiles.